Pelerins d’Emmaus

Je suis la, sur la terrasse, au loin la vue sur les grattes-ciel de Tel Aviv, un peu brumeux, sans doute noyes dans le smog. Plus pres quelques collines, des massifs rocheux arides, quelques terres agricoles, un paysage mediterraneen qui n’est pas sans me rapeller Golfe Juan. Le chant des cigales malheureusement perdu dans le bruit de l’autoroute n’est pas inconnu a ce sentiment a ce sentiment. La terrasse au milieu du jardin avec autour les palmiers, les pins mediterraneens, les cypres et les plantes en pot renforce egalement ce sentiment de confort. L’interieur est suffocant de chaleur a cause de l’humidite de l’activite humaine, mais l’exterieur est sec et une brise legere nous berce.

Apres la frenesie du depart a 5h du matin a 7 + un conducteur dans une mini-fourgonette, nos bagages empiles sur nos genoux, la rencontre a l’aeroport d’une autre membre du groupe et une escale magnifique dans la splendide ville de Prague, nous nous sommes embarque pour Tel Aviv, l’estomac bien plein de nourriture succulente, les yeux ravis par l’architecture tcheque et le sourire aux levres de ce bon moment partage. Nous sommes arrive vers 4h du matin dans l’aeroport de Tel Aviv en pleine ebullition. L’affluence des gens et les boutiques et cafes ouverts comme en plein jour. Les controles de douane furent tres simples, on nous demanda si c’etait notre premiere visite et ce que nous venions faire. La suite devint un peu plus laborieuse, une des valises ayant ete egaree. Les gens du service des bagages perdus font neanmoins un travail admirable. Ils doivent composer avec des gens epuises par des vols de nuit, parfois longs, agites d’avoir perdu un bagage et baragouinant un anglais approximatif dans des accents tous azimuts.

Une fois ce parcours du combattant complete, ce fut la course au taxi. Tres enclin a nous emmener, les chauffeurs changaient par contre d’idee lorsqu’ils n’arrivaient pas a comprendre ou nous voulions aller malgre les indications dont nous disposions et que nous decouvrime tres precises un fois le « bon » chauffeur trouve et le tres bref trajet effectue.

En arrivant, le besoin le plus urgent etait de prendre une bonne douche. Apres un petit dejeuner et une sieste, nous celebrames l’eucharistie (la messe) du dimanche, notre premiere messe au pays de Jesus et de surcroit sur le lieu suppose d’Emmaus ou Jesus ressucite fut reconnu par les disciples d’Emmaus apres avoir rompu le pain. Nous dediames cette messe a tous ceux que nous portons avec nous dans ce pelerinage.

Je me retrouve donc maintenant sur la terrasse a profiter de la paix et du « silence » baigne du bruit ambiant. Mon esprit ce fixant tantot aux rares nuages blancs, tantot porte par la brise ou le chant des oiseaux.

Nous avons eu notre premiere rencontre avec une religieuse dans l’apres-midi. Elle nous fit la presentation des fouilles archeologiques et nous parla de son experience de foi avec les juifs. J’essayerai de vous faire un recit de cette partie mois materielle et plus spirituelle apres l’avoir muri un peu. Nous sommes donc bien lance dans notre pelerinage. L’aspect materiel etant en place, nous pourrons maintenant vivre l’experience spirituelle qui nous est offerte.

Merci au pere de Mathilde de nous avoir accueillit pour un apero sur le trajet Rennes-Paris.

Merci aux parents de Marie pour le repas, les lits et le transport a l’aeroport de bon matin.

Merci a la communaute des Beatitudes de nous accueillir en cette Terre Sainte, pour cette premiere etape d’un voyage autant exterieur et tangible, qu’interieur et emotif.

Je vous quitte demain pour le desert. J’y tiendrai un journal de bord, mais je ne pourrai plus vous le partager avant x jours, voir avant mon retour.

References pour les pelerins d’Emmaus :

Evangile de Luc